Le blog de Wading

Et mon ami P…  raconte la suite de son émouvant voyage.

- Au retour, nous allons nous recueillir à Avocour, petit bourg situé près de Verdun sur une tombe portant l’inscription :

MV

90^ème Régiment d’infanterie

Mort pour la France le 3 mai 1916

Et un inconnu

cimetière où il y a plusieurs milliers de croix de la  guerre 14/18. L’on se regarde tous les trois au milieu de ce cimetière où il n’y a aucun bruit, ni personne, cela fait froid dans le dos…

Et il continue :

- C’était le parrain de mon épouse, décédé le 3 mai 1916, à la côte 304, et retrouvé le 10 juillet 1933 avec un inconnu dans la tranchée du Crochet, et inhumé au cimetière national. Sa tombe porte le numéro 1392.

Puis nous repartons visiter l’ossuaire de Douaumont, l’un des plus grand cimetière de la guerre 1914/1918. Nous visitons aussi le fort de Douaumont, puis ensuite la tranchée des Ballonets, où l’on croise deux Vitréens. Le Monde est petit !

 Et me voilà de retour à Vitré. Trois journées bien remplies mais content de mon voyage, mais aussi content de rentrer chez moi, et de reprendre ma petite vie tranquille.

Voyage dans les Ardennes

Elle nous invite à lui rendre visite. Le voyage est fixé au 9 mai 2006. Quatre longs mois à attendre. Heureusement qu’il y a la vie de famille, les concours de belote, et le train-train habituel !

Et à son retour, P... me raconte :

Enfin, le jour du départ arrive. Départ de Vitré à 8 h 10, Montparnasse à 11 h, Reims 14h30. Heureusement que mes enfants Marie-Paule et Daniel m’accompagnent, sinon je serais complètement perdu !

- Non, pas tout à fait, car je me retrouve dans une Renault Clio de location qui ressemble à la mienne !

Et nous arrivons à 15h30 chez Madame V…, qui s’appelait il y a 66 ans, Hélène F…

Nous avons sonné à sa porte, et Hélène est venue ouvrir. Après 66 ans cela fait quelque chose de touchant au cœur. Nous rentrons chez elle, elle nous offre un café tout en discutant, et on se regarde, et on se reconnaît un peu tout de même.

En route, ou plutôt en train vers les Ardennes !

Bon week-end

Papynet

Malgré mes pieds sans repos, cala se passe bien : du soleil, de la pluie, tout ça c'est à nous !

Bon week-end

Papynet

Samedi 16 novembre 1996

Patrick vient d’installer l’ordinateur, et sera ensuite mon instructeur familial bienveillant, bien documenté et réaliste.

Désormais  « l' animal » (l’ordinateur, pas Patrick !) fait partie du décor… mais, à quoi va-t-il me servir ?

Février 1998

L’animal, je veux dire l’ordinateur, est depuis un an  devenu un objet familier. Mais je n’ai pas fini

d’apprendre avant de bien le connaître.

Je viens de terminer les brouillons des Sévignales, un concours organisé par la ville de Vitré. Nous devons

Patrick et moi, rendre notre copie en cinq exemplaires, avant le premier mai.

 « C’est un travail de construire un livre, comme de construire un bateau ! ».

Et me voilà devenu accro, comme nos enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants,

à cette mémoire extraordinaire que celle de l’ordinateur. Une mémoire qui n’a cessé d’augmenter

à une vitesse vertigineuse ; le premier Mac n’avait

que 256 MO de mémoire vive ;  mon PC actuel 55,8 GO… et j’ai 88 ans !

Et, il est déjà dépassé, alors qu’il n’a que 5 ans !

Extraordinaire !

Photo : la tour des prisonniers

La tour des prisonniers.

Elle fut en son temps remplie de prisonniers dont j'ai parfois raconté l'histoire Elle

doit être rénovée...

Bon week ensoleillé à vous, fidèles lecteurs

Papynet

 C’est la voiture, bien sûr. Elle  envahit nos rues, nos espaces libres, nos terres labourables, mais elle semble indispensable. Pourtant, il y a à peine cinquante ans de cela, un écolier nommé Patrick, raconte son retour d’école :

« Ma mémoire accourt au galop et me rappelle d’abord la sortie de l’école. Nous sortions par la rue du 70èmeRI.

Et nous jouions aux billes sur le boulevard du retour ! Nous ne pouvions rentrer sans jouer à les pousser dans le caniveau, avec cette position inimitable du pouce sous l’index pour déclencher la poussée.

Nous les achetions à la pièce chez l’épicier du bout de la rue, Monsieur Bouglé, je crois. Un grand homme qui nous impressionnait beaucoup ! Le peu d’argent de poche en notre possession nous forçait à gagner pour entretenir le stock de billes existant… C’est également dans ce commerce que nous achetions les carambars à cinq centimes pièce !

Un peu plus loin dans la rue se tenait l’atelier du maréchal-ferrant. Nous étions autant impressionnés par les hennissements et les ruades des chevaux que par les gerbes d’étincelles provoqués par le battement du fer sur l’enclume.

En traversant la rue, nous pouvions plonger notre regard sur la voie ferrée en contrebas. Le vide nous semblait un gouffre… Le passage des trains tractés par les locomotives à vapeur provoquait chez nous autant de crainte que d’émerveillement. J’adorais particulièrement le moment où les convois passaient sous les ponts, la fumée semblait alors coupée au hachoir. Et le fait que Pépé était conducteur de train ajoutait à la magie des passages…

Peu avant d’arriver à la maison, nous passions devant les logements des sœurs de La Miséricorde. Je n’aimais pas ! Souvenirs de piqûres, sans doute… »

Pour nos jeunes, 50 ans cela paraît si loin, et pourtant cela me semble hier !

Papynet !